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Salut Phil ; deuxième entrevue depuis la sortie du tome 1  de la trilogie « Absolu » Combien de temps as-tu mis pour écrire « La Mémoire des Ténèbres », le tome 2  ?

Moins que pour « La Mémoire de la Brume », mais plus en même temps ! Je m’explique : l’écriture fut plus fluide, plus facile et quasi permanente. Toutefois, il a fallu, pendant le début de l’écriture du tome 2, s’occuper de la correction du tome 1, du blog, des réimpressions, de la mise en forme du livre avec le raphia et la cire et la mise sous plastique, les dédicaces, les recherches et envois aux éditeurs. Alors écrire pendant ce temps-là, c’est trop dur. On peut donc compter comme le tome 1 : deux ans approximativement, malgré que le 2 soit plus imposant en termes de nombre de mots.

 

Beaucoup plus gros ?

Non. 10% de plus environ. Il devrait faire 550 pages après la mise en page finale.

 

Qu’est-ce qui a été le plus facile dans l’écriture ?

Tout. Même les idées. La fluidité du récit, paraît-il, s’en ressent positivement.

 

Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

De ne pas faire 800 pages. Il a fallu freiner le poignet et le stylo.

 

Ah, tu ne travailles plus directement sur informatique ?

Moins pour les idées brutes. Parfois je fais deux, trois, quatre pages manuscrites ou plus d’ailleurs et le soir : frappe sur le clavier.

 

Combien par jour environ ?

Aucune idée, mais mon record est de 9 pages de 400 mots environ en une seule journée.

 

Prends-tu toujours autant de plaisir à écrire ?

Sans doute plus encore que pour le premier tome. J’ai des lecteurs qui me tannent pour avoir la suite ; crois bien que c’est ultra-motivant.

 

Comme pour le tome 1, y a-t-il une « bande son » qui t’a particulièrement inspirée ?

Une énorme. Autant pour « La Mémoire de la Brume », j’avais une quinzaine de titres qui tournaient en boucle, que pour cet épisode, près d’une centaine m’ont inspiré. Bien évidemment, je n’en ai sélectionné qu’une quinzaine également. Ils sont tous écoutables sur Deezer.com ou encore sur Youtube et ils sont téléchargeables (légalement évidemment !).

 

Quelles heures sont propices à l’écriture, dans quelles conditions ?

Comme je te disais, le soir c’est la copie de mes notes. Sinon, n’importe quand dans la journée, si une idée surgit, elle est notée sur un bloc-notes.

 

Retrouve-t-on les personnages du tome 1 ? Que deviennent-ils ?

On en retrouve bon nombre, bien sûr. Tous, en fait, sauf les rôles mineurs. Mais les personnages principaux et secondaires font parfois de brèves apparitions ou bien sont toujours les personnages centraux. Ce qu’Ils deviennent ?… Ah, la réponse est simple : il faut lire pour le savoir !

 

Sans dévoiler la chute du tome 1, reviens-tu sur les évènements qui ont marqué la fin de l’aventure ?

Oui, bien évidemment car c’est un élément clef. J’utilise même une caméra différente de celle du tome 1. De cette façon, on revoit parfois la même scène sous un autre angle. Tu comprends bien que « l’angle » en question est le sentiment d’un personnage qui a vécu aussi cette scène. Pour ce qui est de la caméra, c’est vrai que je vois tout ça dans un film.

 

Entre ceux que tu as offerts et envoyés aux éditeurs, combien de livres as-tu distribués, donnés et vendus ?

Vendus, très peu. Moins d’une centaine et puis j’en ai offert une bonne quarantaine, voire plus. Vu le coût de fabrication, j’ai bien du gagner au moins… trente euros !... (rires)

 

Qu’espères-tu en envoyant ton roman aux éditeurs ?

Rien, mais c’est dans la logique des choses qu’après avoir écrit un livre on tente de le faire connaitre au plus grand nombre. Mon but est déjà atteint, le reste n’est que bonus.

 

Tu dis que tu en as envoyé à des éditeurs. Il y a eu des contacts ?

Oui, un seul, très positif, mais, pas de chance, la maison d’édition a fermé. Sinon, je n’en ai envoyé que quelques-uns et l’attente est, paraît-il, de plusieurs mois.

 

Comment se sont passées les dédicaces ?

Bien, mais cela dépend de ce que l’on définit par « bien » ou « mal ». Si c’était pour gagner ma vie, je parlerai de « catastrophe », sinon, avoir des personnes qui s’approchent, lisent la quatrième de couverture, posent des questions, veulent en savoir plus et finissent par me prendre un bouquin, là je dirais que c’est « inoubliable ».

 

Qu’est-ce que cela te fait de recevoir des avis via ton blog, ou oralement ?

Vu la teneur des avis, c’est formidable. J’aime aussi l’honnêteté des gens qui me disent que ça ne leur a pas plu et surtout pourquoi ils n’ont pas aimé.

 

Il y a donc eu des avis négatifs ?

Oui, quelques-uns et toujours pour les mêmes choses : trop de détails et pas assez vite dans l’action. Je précise que c’est voulu. Toutefois, j’ai relu une énième fois le tome 1 et je suis un peu du même avis. Le plus ennuyeux, pour moi, fut de lire des passages qui ne mènent à rien. Je voulais emmener le lecteur vers un chemin qui aboutit à une impasse pour le déboussoler. Il y en a plusieurs dans le récit et au final, ça me barbe. Je n’ai pas réitéré ce procédé dans « La Mémoire des Ténèbres». Toutefois, un nouveau lecteur ne sachant pas où il va, devrait beaucoup mieux accepter les « impasses » du tome 1, car il ne sait pas que ce sont des culs-de-sac.

 

Parlons un peu de la teneur de « La Mémoire des Ténèbres ». Comme la couverture, c’est effectivement très sombre, mais paradoxalement, à part quelques chapitres, le récit est très « lumineux » aussi. C’est déroutant.

Des souvenirs de sombres moments, on peut très bien en discuter autour d’une tasse de thé en rigolant, par exemple. Cela permet de démystifier. Et puis vivre des moments cruels et douloureux, cela peut arriver en plein soleil, dans un paysage idyllique. J’ai voulu dérouter. Si c’est déroutant, j’ai réussi.

 

Mais la fin, c’est…

Hop, hop, hop ! Ne dis rien ! Surtout n’évoque même pas la fin… La quasi-totalité des lecteurs a particulièrement apprécié la chute du tome 1. Je sens que ça va être terrible pour le tome 2. (rires !)

 

A propos du tome 3, maintenant que l’on sait qu’il s’appelle « La Mémoire de l’Aurore », peux-tu nous en dire plus ?

Et bien, si tu prends la définition de « aurore », c’est la lueur qui précède le lever du soleil. Comme après un sombre cauchemar, la lumière ramène l’espoir et la vie.  Cela peut être aussi la lumière cruelle du jour qui montre ce que la nuit cachait.  Mais tout ça, c’est ce que je veux faire croire. Il y a peut-être du vrai, mais, j’ai plus d’un retournement de situation dans ma manche !

 

Rassure tes lecteurs, ça va bien finir quand même ?

La vie finit bien d’après toi ? Mmmm, bon, tu verras…

 

As-tu commencé l’écriture de l’épisode final ?

Houlà, oui ! J’ai dû faire dix lignes ! Non, sérieusement, cette fois, j’attends que le tome 2 soit vraiment « bouclé » pour m’y atteler. Ca me permet aussi de faire un tri dans mes notes, de « poser » mes idées et de lancer des recherches à tout bout de champ.

 

Tu peux nous donner un indice sur la direction prise ?

Tu as tous les indices possibles et imaginables dans le tome 2. Lis bien les derniers chapitres et rappelle-toi que, sans être un roman réalisé par un historien, je me renseigne pour chaque détail. J’adore les détails et certains qui n’occupent qu’une phrase, ou ne sont qu’un simple mot, me demandent parfois des jours et des jours de recherche. Mon imprimante n’en peut plus…

 

Même question qu'il y a deux ans : penses-tu continuer à écrire après le tome 3 ?

Pas sûr. C’est sympa, mais ma source d’inspiration n’avait de raison d’être que pour combler le vide laissé par la perte de mon frère. Il n’a pas pu réaliser sa BD qui lui tenait à cœur et dont j’étais sans doute un des premiers, voire le premier fan. Je crois que lorsque j’aurai écrit la dernière ligne du tome 3, il reposera à jamais heureux dans mon cœur.

 

Plus prosaïquement, tes livres sont-ils mis en vente, autrement que par le biais de ton blog ?

Oui, grâce à la gentillesse de Cybille Cariot, il y en a à l’Espace Culturel du Centre Leclerc de Saint Médard en Jalles. C’est à côté de Bordeaux.

 

Sais-tu si les exemplaires vendus ou offerts sont sortis des frontières françaises ?

C’est marrant que tu me poses la question parce que Christèle, ma « nièce voyageuse » s’amuse à se prendre en photo avec son exemplaire de « La Mémoire de la Brume » partout où elle passe.

 

Où ça ?

Los Angeles, Québec, Montréal, Tahiti. Bora-Bora aussi avec son frère, Cyril. Tu ne peux pas savoir combien ces photos m’ont fait chaud au cœur même si je sais que le neveu en question n’est pas porté sur la lecture, c’est un geste adorable. C’est idiot, je suis allé à Venise il y a peu et je n’ai pas eu le déclic… A Londres en janvier, je prendrai un exemplaire sur le passage piéton des Beatles pour immortaliser l’instant. Sinon, certains exemplaires sont partis « vivre » en Nouvelle-Calédonie et en République Dominicaine.

 

Quand sera distribué « La Mémoire des Ténèbres » ?

J’aurai espéré à la rentrée des classes 2012-2013, mais disons, octobre 2012.

 

Où sera-t-il en vente ?

Souhaitons qu’un éditeur accepte mon récit. Après, il sera en vente partout. Même à Tahiti !

 

 

Que peut-on te souhaiter ?

Fatalement, que les lecteurs apprécient !

 

Propos recueillis par Enrique Novello

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